« Bien plus qu’un simple breuvage, le rhum DZAMA est lié activement au passé, aux traditions et manière de vivre de notre île où partout se retrouve l’hospitalité, le partage et la convivialité. »
Nul n’ignore que le rhum est produit avec de la canne à sucre, plante originaire des Caraïbes. Peu à peu la fabrication s’est améliorée et le rhum est devenu le troisième spiritueux consommé dans le monde. Cette graminée herbacée s’épanouit sous un climat tropical, chaud et humide. Pas étonnant dès lors que sa culture se soit étendue loin de ses terres d’origines. Elle représente actuellement entre 15 et 20 % de l’agriculture malgache.
À Madagascar, les sucreries sont des usines d’Etat et la distillation de la mélasse, résidu de la canne après sa transformation en sucre, est un monopole ; elle se pratique dans les mêmes usines non loin des lieux de plantation, qui selon leurs emplacements produiront des jus aux saveurs différentes. Tout l’art du rhumier est de mettre en valeur les arômes de cet alcool pur par assemblages, réduction et vieillissement.
Il y a presque trente ans, un homme visionnaire bouscule les habitudes de consommation de ses compatriotes qui se contentaient d’un rhum de piètre qualité en général trop coupé et que chacun arrangeait comme il le pouvait en fonction de ses moyens. Lucien Fohine découvre que l’usine à sucre sur l’île de Nosy-Bé située au Nord Ouest de la Grande Île de Madagascar produit un alcool aux saveurs uniques et persistantes.Après investigations, il en déduit que cela est dû aux racines d’ylang-ylang qui s’entremêlent à celles de la canne et aux arômes des girofliers, des poivriers et de la vanille qui poussent en abondance dans la région et dont on retrouve les parfums même après distillation.
Il comprend qu’en traitant ce trésor liquide dans les règles de l’art, il peut créer un rhum digne de ce nom qui peut rivaliser avec les plus grands. Il crée sa compagnie, Vidzar, l’installe sur l’île de Nosy-Bé près de la sucrerie et appelle son rhum Dzama, diminutif de la ville de Dzamandzar où est produit le rhum de base.La dénomination VIDZAR provient de la contraction de « Vieux Rhum de Dzamandzar ». Dans le nord de Madagascar, « Zama » fait allusion à la confidentialité entre amis proches. Donc, vous tenez entre les mains un frère, un confident.
Puis, pour des raisons de logistique et parce qu’il importe des alcools d’Occident, Lucien Fohine délocalise son entreprise Tananarive la capitale. D’autant qu’en peu de temps sa production a augmenté et qu’il doit agrandir les chais. Car, non seulement, il respecte le magnifique produit de base en le réduisant petit à petit comme il se doit, mais de plus, il prend soin de faire vieillir le rhum contrairement à la coutume locale. Il va même utiliser des fûts de chêne pour créer des rhums vieux. Une grande première à Madagascar. Ces barriques proviennent d’Écosse, car Lucien Fohine a la confiance des distillateurs écossais qui l’autorisent à procéder lui-même à l’embouteillage des singles malt et des blends.
En 1996, son fils Franck reprend la direction de la société et va continuer l’oeuvre de son père. Ses études d’oenologie en France lui permettent d’être son propre maître de chai, et de procéder aux assemblages. Après une étude de marché, il agrandit la gamme et propose dorénavant toute une série de punchs, très appréciés des femmes qui aiment les rhums parfumés et moins forts. Il élargit aussi l’offre des rhums avec des blancs et des vieux, même si ceux-ci ne représentent que 5 % de la production totale. Les rhums vieillissent en fûts ayant contenu du whisky, mais aussi quelques barriques neuves sont utilisées afin de donner de la couleur et des tanins aux rhums haut de gamme.Ce passage en bois neuf est rapide afin de ne pas masquer les propres arômes de l’alcool.